Perte de poils chez le furet
Vous remarquez que votre furet perd ses poils. Très vite cette alopécie lui confère un aspect de nudité assez désagréable au regard.
Plus grave pour lui, ce phénomène doit vous inciter à consulter sans tarder votre vétérinaire pour rechercher les causes de cette brutale chute de poils.
Peut-être s'agit-il simplement d'une mue saisonnière ? Mais malheureusement cela peut révéler un problème parasitaire, hormonal ou autre.
Bref, est-ce normal ou révélateur d'une pathologie ?
Du saisonnier au pathologique
Si votre furet perd ses poils sans se gratter, il s'agit vraisemblablement d’une alopécie saisonnière.
La perte de poils est alors principalement constatée sur la queue et les zones dites périnéales et inguinales.
En général 2 fois par an, ces zones sont concernées par cette chute durant les périodes de mue qui correspondent aux périodes de reproduction pour les furets non stérilisés.
Vous pouvez le vérifier entre décembre et juillet pour les mâles et entre mars et août pour les femelles.
La teigne, bien que rare, peut en être à l'origine due à un champignon dit dermatophyte, s'accompagnant, dans ce cas précis, de lésions cutanées.
Vous pouvez également constater une alopécie avec démangeaisons dû à un prurit. En effet, votre compagnon peut alors se gratter.
D'origine parasitaire, elle peut être la conséquence d'une gale du corps (acarien Sarcoptes) très contagieuse ou des oreilles (acarien Otodectes) affectant plutôt les conduits auditifs.
Enfin, de manière plus saisonnière et accidentelle, ce prurit peut être occasionné par les poux, puces et autres aoûtats.
Si les poils tombent très facilement et que la perte agresse progressivement le périnée, la queue, les flancs, les côtés du corps et le dos, vous êtes plutôt face à une Alopécie bilatérale et symétrique.
Dans ce cas, la chute s'accompagne d'un gonflement de la vulve chez la femelle, d'une hyperplasie prostatique avec difficultés à uriner chez le mâle. Cette dernière peut être couplé à une hypersexualité.
Une autre affection touchant également les femelles non stérilisées peut expliquer cette chute de poils : l’hyperoestrogénisme.
Il est en effet constaté chez ce type de femelles (tant qu’elles n’ovulent pas).
La moelle osseuse est alors affectée accompagnée d'une importante et très grave anémie conduisant à une dégradation de l’état général de l'animal.
L'alopécie concerne alors plus particulièrement la zone inguinale, les membres postérieurs et la queue, ainsi qu'un gonflement de la vulve.
Mais ce phénomène peut également être provoqué par la surproduction d’une ou de plusieurs hormones sexuelles liées à une glande surrénale.
Cette pathologie affecte plus particulièrement les animaux stérilisés jeunes.
Une telle intervention engendre alors un taux élevé d’œstrogènes, non sans conséquences, dans le sang.
Mais d'autres causes peuvent expliquer la chute parfois spectaculaire du manteau pileux de votre furet.
Si des carences alimentaires exceptionnelles peuvent également provoquer la perte de poils, ce phénomène demeure plus rare.
Moins rares, cependant, les troubles de la thyroïde, le stress ou des tumeurs sexuelles font parties des causes de cette perte, ainsi que des tumeurs cutanées (mastocytome, lymphome cutané).
Quelle que soit la cause, dans la mesure où la perte de poils perdure longtemps et si elle s'accompagne de lésions cutanées ou une altération visible de l’état général, il est vivement recommandé de consulter le vétérinaire afin de poser rapidement un diagnostic.